LIVRES LUS EN 2013

Livre lu 2012-2013
1. Patrick Senécal - Malphas 2. Torture, luxure et lecture

Livres lus en 2013
2. E.J. James - Cinquante nuances de Grey
3. Sara Gruen - De l'eau pour les éléphants
4. Patrick Senécal - Malphas 3. Ce qui se passe dans la cave reste dans la cave
5. Isabelle Laflèche - J'adore New York
6. Stéfani Meunier - On ne rentre jamais à la maison
7. Isabelle Laflèche - J'adore Paris

lundi 26 novembre 2007

LES AMANTS IMPARFAITS – Pierrette Fleutiaux

309 PAGES
ACTES SUD / LEMÉAC
2005

Paris, juin 2001 : trois jeunes gens soupçonnés de meurtre comparaissent devant un juge d’instruction. Il s’agit des jumeaux Léo et Camille, dix-sept ans, issus d’une famille très fortunée domiciliée un peu partout dans le monde, et de leur ami, Raphaël, vingt ans, originaire d’une petite ville de province et fils d’une employée de mairie.
Ils se sont connus à l’âge de six et neuf ans respectivement, dans cette même petite ville où vivent les grands-parents des jumeaux.
L’audition des témoins et le récit de Raphaël révéleront le secret de Léo et Camille et l’histoire des amants imparfaits.

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Première lecture d’un livre de Pierrette Fleutiaux qui, m’a foi, a une feuille de route assez remarquable dans le monde de la littérature.

J’avais ajouté cette lecture après avoir lu le commentaire de Karine sur son blog. Je partage sensiblement la même opinion qu’elle au sujet de Les amants imparfaits.

La plume de l’auteure est légère et douce, une chance, c’est une histoire étouffante et le peu de démarcation entre les paragraphes ne peut que faire ressortir la sensation.

C’est un bon roman, on se laisse rapidement embarquer dans le monde de Raphaël et l’aimant qui le rattache à Camille et Léo. Par contre, vers le ¾ du livre je me suis lassée un peu et je me suis demandée si ça valait la peine de continuer.

J’ai poursuivi et malheureuse de constater que Raphaël n’a pas su couper le cordon. Par contre, j’ai aimé ma lecture et je serais curieuse de m’attarder un peu plus dans l’univers de Pierrette Fleutiaux une prochaine fois.

7.5/10

mardi 13 novembre 2007

LA CONVERSATION FRANÇAISE Célibat, lectures et marihuana - Jean-Marc Beausoleil


205 PAGES
LANCTÔT ÉDITEUR
2001


À défaut d’avoir pu mettre la main à ma bibliothèque municipale (ils l’ont tout simplement pas) sur Pourquoi je ne me suis pas suicidé comme mon ami Louis de Jean-Marc Beausoleil, j’ai décidé de m’attaquer sur son premier roman La conversation française.
Journaliste pigiste de profession, Beausoleil a étudié la littérature française à l’Université de Montréal et à l’Université de McGill. Il est également membre de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

C’est l’histoire de Jean-François Beauparlant, il porte très bien son nom, nous le suivons dans différentes péripéties de sa vie. Un chapitre pour une étape. Avide de chair de femmes, célibataire endurci, consommateur du substance illicite, amoureux de littérature et trop généreux de sa personne, on ne peut que se demander s’il est psychologiquement stable à tel point qu’il s’enfonce dans son malheur qu’il crée de tout pièce.

Mais où tout cela va débouler? Sans artifice, tout simplement, l’auteur nous laisse un peu comme lorsqu’on utilise les points de suspension, et si l’histoire n’était grammaticalement pas complète.

Une belle découverte. Je ne regrette pas d’avoir croqué la La conversation française avant de lire son deuxième roman. J’ai même encore plus hâte de me le procurer ce que je m’ordonne de faire pour le temps des fêtes. Une lecture qui se coule bien et qui va droit au but, sans détour. J’adore!! Beaucoup de personnages secondaires qui viennent et passent, sans jamais regretter aucun, pour mettre leur grain de sel dans la vie de Jean-François.

Dernier point, par moment, en contradiction avec le titre, nous avons droit à certains dialogues dans la langue de Shakespeare. Ayant une très mauvaise maîtrise de cette langue, ça m’a un peu fripé.

dimanche 11 novembre 2007

Petite visite à la bibliothèque - partie 2


Voici mes prêts à la bibliothèque aujourd'hui:

La conversation française - Jean-Marc Beausoleil
Les Amants imparfaits - Pierrette Fleutiaux
Biographie de la faim - Amélie Nothomb

J'ai déjà débuté La conversation française et à date j'aime beaucoup ce que j'ai lu.

samedi 10 novembre 2007

ÉCHECS AMOUREUX ET AUTRES NIAISERIES – Matthieu Simard


201 PAGES
LES ÉDITIONS INTERNATIONALES ALAIN STANKÉ
2004

Je suis aussi romantique qu’un bloc de béton au bord de l’autoroute. Et je rencontre seulement des filles qui trippent sur Alexandre Jardin. Ça va mal…

Mais bon, il faut garder espoir. À force de vomir sur les souliers des belles filles que je croise, à force de cruiser les téléphonistes de Vidéotron, à force de peinturer au rouleau le dos de mes conquêtes, je vais bien finir par trouver la bonne…

C’est pas que je suis terriblement malchanceux. C’est pas que je suis particulièrement méchant.
C’est pas que je suis atrocement laid, non plus. Je suis juste niaiseux.


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COMMENTAIRE :
Avant tout, je dois dire que je suis littéralement tombée amoureuse de Matthieu Simard et de ses deux tt. Ça le rendre trop unique!!

Tel qu’en fait foi le titre, Échecs amoureux et autres niaiseries est un concentré de mésaventures amoureuses ici et là dont l’auteur raconte le tout au « je ». Les autres sketches… ce sont des niaiseries. De quoi à mettre un sourire sur une journée trop souvent chiante.

C’est simple, léger, drôle, agréable et sans prétention. Petits sketches juste assez courts pour pouvoir en lire une à chaque visite sur la cuvette des toilettes. (Oups… je viens-tu de dire ça moi)

Bref, j’en redemande et j’ai trop hâte de mettre la main sur ces trois autres romans; Ça sent la coupe, Douce moitié et Llouis qui tombe tout seul.

Extrait :
Il y a des fantasmes niaiseux. Des intentions fuckées qui pavent la voie de l’enfer, des idées douteuses qui tuent.

(…)

Elle était couchée sur le ventre, sans couverture, il faisait chaud, la belle toile que sa peau m’offrait.

J’ai eu le temps de rouler un coup, de ses fesses à son cou. Après, en une fraction de seconde, elle a crié, s’est retournées, m’a frappé, m’a engueulé, m’a poussé dehors, a claqué la porte. En une fraction de seconde.

Peinturer un mannequin. Je suis cave, je sais.


Avouez que c’est trop irrésistible.

SYLVIA AU BOUT DU ROULEAU IVRE – Christian Mistral


110 PAGES
XYZ ÉDITEUR
2001


Max Cockrell vit à New York, dans un coquet appartement de Greenwich Village. Il a troqué le français pour l’anglais. Il écrit des articles. Il en vit bien. Pourquoi revient-il à Montréal ? Bien sûr, pour faire un dernier adieu à son père, mais surtout pour s’expliquer avec Sylvia. Max n’a pas oublié Sylvia. Elle lui a fait un enfant qu’il ne voulait pas. Il a beau s’éclater, draguer, boire, enfiler les filles, il sait bien que tout cela n’est que fuite en avant. Et puis, comment ne pas figer en entendant le « Bonsoir, mon grand» de Sylvia. Jouer le jeu cependant. Faire comme si rien ne s’était passé. Souffrir pendant que Sylvia est partie se poudrer le nez. Puis écouter sa propre voix affirmer qu’il est vain de tenter de rappeler le passé. Répondre oui quand elle dit qu’il vaut mieux suivre son destin...

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Novella

Christian Mistral, écrivain, qu’on aime ou on n’aime pas.

Sylvia au bout du rouleau ivre; des petites merveilles, ces phrases qui m’ont fait sourire, certains, par leur authenticité, m’ont transpercées.

Mais l’ensemble, le tout, je ne sais pas.

J’ai voulu le relire pour me rassurer. Je me suis découragée. Peut-être pour une autre fois…

Au suivant.


P.S.1 : Tous ces mots qui me sont inconnus, c’est fou…
P.S.2: Ces vagues, je sais, mais je suis incapable de pondre autres choses.

dimanche 4 novembre 2007

À CIEL OUVERT - Nelly Arcan


272 PAGES
ÉDITIONS DU SEUIL
AOÛT 2007

Sur le toit d’un immeuble de Montréal, une femme au tient de rousse se fait bronzer. Immobile sous les rayons, Julie O’Brien ne supporte pas la morsure du soleil : mais elle considère le traitement qu’elle s’inflige comme obligatoire.

La beauté, chez Nelly Arcan, est en rapport avec la maltraitance. La beauté est une guerre. Et la guerre surgit lorsque Rose Dubois rejoint Julie sur ce toit brûlant. Rose est en couple avec Charles Nadeau, un photographe de mode. Les deux femmes se lient, mais ne peuvent s’empêcher de projeter dans leur relation l’ombre de leurs peurs. Chacune peut repérer les traces de la chirurgie sur les lèvres ou les seins de l’autre.

Un lien au scalpel. Et pendant que Charles manipule des photos sur son ordinateur, Julie et Rose se demandent laquelle est en trop, qui devra mourir.

Dans un monde de harcèlement publicitaire où le corps des femmes est sans cesse déshabillé et exposé, brandi comme une marche à suivre et refondu par la chirurgie esthétique, l’amour semble glisser des doigts.

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COMMENTAIRES:

Non mais qu’est-ce qu’elle chiante cette Nelly Arcan. Voilà les mots qui me venaient en tête lorsque je l’écoutais répondre aux questions de Guy A. Lepage à Tout le monde en parle lorsqu’elle venait pour la promotion de À ciel ouvert . Une question! Son talent est-il à la hauteur de son ego intellectuel?

Nelly Arcan est une auteur bien présente dans le visage de la littérature québécoise depuis quelques années avec la publication de ses deux premiers romans : Putain (2001) et Folle (2004).

Je ne peux pas faire de démarcation de À ciel ouvert avec ses deux précédents romans puisque pour ma part c’est ma première lecture d’un livre de Arcan.

Nous les femmes, nous le savons tous, nous sommes éperdument toujours en compétition avec les autres. Les autres, se sont les femmes. Qu’elles soient notre amie, voisine, tante, sœur, mère, collègue, patronne ou pure inconnue. C’est le sujet qui y est abordé avec en toile de fond la chirurgie plastique et le SEXE (le pour celui de la femme).

Il m’a fallu quelques pages pour m’adapter à son style et sa résonance d’aligner les mots. Probablement que je n’ai jamais réussi à m’y faire puisque malgré que le sujet soit fort intéressant et un portrait réel du monde est dressé, celui qu’on connaît bien puisque c’est celui de notre Québec, reste que je n’ai pas réussi à m’y accrocher.

Il n’y a pas beaucoup de dialogue au profit de beaucoup de description où on se transporte dans les pensées lointaines des personnages. La matière de description de l’auteur qui m’a fatigué. Elle jongle très bien avec les mots. Justement un peu trop. J’ai l’impression que Arcan veut trop pousser à ce que son écriture soit dite « intellectuelle ». Peut-être n’aie-je pas réussi à capter le niveau où elle veut transporter ses lecteurs…

Cette façon de se charcuter le corps m’a toujours écoeuré au plus haut point, vient de là probablement aussi où j’ai trouvé par moment la lecture très souffrante en priant pour que ça se termine rapidement puisqu’elle décrit la chirurgie comme on dépèce la viande d’animal.

Finalement, je pourrai dire que j’ai déjà au moins lu un livre de Nelly Arcan mais sans plus.
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EDIT : J’ai écris sur Voir.ca mes réactions et en général tout le monde est unanime c'est du gaspillage de papiers :
J'ai le plaisir de vous aviser que notre équipe de validation a approuvé votre commentaire intitulé "et si finalement ça devenait intéressant..." et lui a assigné un niveau de qualité: EXCELLENT
http://voir.ca/livres/livres.aspx?iIDArticle=53670


et si finalement ça devenait intéressant...

Non mais qu'est-ce qu'elle est chiante cette Nelly Arcan. Voilà les mots qui me venaient en tête lorsque je l'écoutais répondre aux questions de Guy A. Lepage à Tout le monde en parle lorsqu'elle venait pour la promotion de À ciel ouvert . Une question! Son talent est-il à la hauteur de son ego intellectuel?

Les avis sont partagés mais en général ce que je peux comprendre c'est que je ne me suis pas faite de fausses idées en prédextant que ce roman n'est vraiment pas une pure merveille. Comme c'est mon premier roman de Nelly Arcan, je ne pouvais pas me relier à ce qui a déjà été publié mais vraiment j'ai trouvé par moment la lecture un pure calvaire.
Je regardais avec impatience le nombre de pages restant à lire car je n'osais pas le laisser en plan en me disait "et si finalement ça devenait intéressant".

Elle jongle très bien avec les mots. Justement un peu trop. Il est certain qu'elle a du talent mais justement j'ai cette vague impression que Arcan veut trop pousser à ce que son écriture soit dite « intellectuelle ». Peut-être n'aie-je pas réussi à capter le niveau où elle veut transporter ses lecteurs.

On regarde avec un peu de dégout ce qu'elle fait de ses personnages sans vraiment comprendre à quoi ça rime. Bref, j'ai fini ce roman avec soulagement et sans réellement retenir pourquoi ce roman a été publié.